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La dissuasion nucléaire française

Crédit = Davesne Cyril/Marine nationale

Comme le souligne le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en juillet 2013, qui dresse une analyse stratégique pour les quinze ans à venir, la dissuasion nucléaire constitue l’une des cinq fonctions stratégiques de la stratégie française de sécurité nationale.

En effet, à l’horizon d’une quinzaine d’années, même si la France ne court plus le risque d’une invasion, d’autres menaces pèsent sur sa sécurité : certains arsenaux nucléaires continuent de s’accroître ; la prolifération nucléaire, la prolifération biologique, la prolifération chimique se poursuivent, ainsi que celle des missiles balistiques et de croisière.

La dissuasion nucléaire est la garantie ultime qu’en toutes circonstances la France, son territoire, son peuple, ses institutions républicaines, seront en sécurité. Elle protège la France de toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme.

La doctrine française de dissuasion est compatible avec les engagements au titre de l’article VI du TNP.

Cette doctrine, strictement défensive, limite rigoureusement les cas dans lesquels les armes nucléaires pourraient être employées, dans le respect des exigences de la CIJ et de la Charte des Nations Unies. L’emploi de l’arme nucléaire ne serait ainsi concevable que dans des circonstances extrêmes de légitime défense.

Par ailleurs, la France fonde sa doctrine de dissuasion sur le principe de stricte suffisance. La France a toujours veillé à maintenir son arsenal nucléaire au niveau le plus bas possible, compatible avec le contexte stratégique. C’est ainsi que l’évolution du contexte stratégique a permis de réduire le format de nos forces : la France a diminué de moitié son arsenal en près de dix ans.

Mirage 2000N. Crédit=Sirpa
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