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Réduction du format des forces

La France continue de contribuer activement et concrètement au désarmement.

La France continue de contribuer activement et concrètement au désarmement. (© DICoD / Serge Malivert)

L’action de la France en matière de désarmement a été rappelée dans le discours prononcé à Istres par le président de la République François Hollande, qui a annoncé des mesures importantes :

Première tête nucléaire déposée dans le cadre du désarmement le 30 septembre 1996 sur l’une des zones de lancement du plateau d’Albion. © Alex Paringaux


 Annonce de la composition de l’arsenal nucléaire français : trois lots de 16 missiles portés par sous-marins et de 54 vecteurs ASMPA. C’est la première fois que la France révèle ces chiffres dans un souci d’effort de transparence réaffirmé. Elle appelle tous les États disposant de l’arme nucléaire de faire le même effort de transparence et ce pour toutes les catégories d’armes de leur arsenal nucléaire.

 Annonce de visites des nouveaux sites qui n’accueillent plus d’armes nucléaires : la base aérienne de Luxeuil dont les dépôts de stockage d’armes nucléaires sont maintenant vides, le plateau d’Albion, où les silos qui abritaient la composante sol-sol sont démantelé. Cela s’inscrit dans un esprit de transparence continu ; la France était en effet le premier État doté à ouvrir les portes de ses anciennes installations de matières fissiles pour les armes nucléaires de Pierrelatte et Marcoule :

  • le 16 septembre 2008 pour plus d’une quarantaine d’États membres de la Conférence du désarmement.
  • le 16 mars 2009 pour plus d’une vingtaine d’experts non gouvernementaux.
  • le 3 juillet 2009 pour une trentaine de journalistes internationaux.

La France encourage toutes les puissances nucléaires à organiser de telles visites où nos experts pourront également se rendre.

 Annonce de la présentation par la France à ses partenaires d’un projet de traité d’interdiction de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires et les autres dispositifs nucléaires explosifs (TIPMF ou « cut-off ») 1, la prochaine étape du désarmement nucléaire multilatéral.

Système d’armes « Pluton » (1978). Retrait anticipé des missiles Pluton dès 1991. © ECPAD / France / 1978 / Pellegrino, Roland

Le dimensionnement des forces nucléaires françaises est déterminé en application d’un principe de stricte suffisance. En vertu de ce principe, l’arsenal français, garant de la crédibilité de notre dissuasion, est maintenu au plus bas niveau possible compatible avec l’état du contexte stratégique et l’évolution prévisible de la menace.

L’évolution du contexte stratégique a permis de réduire le format de nos forces : la France a ainsi diminué de moitié son arsenal en près de dix ans. Le budget de la dissuasion nucléaire a ainsi diminué de moitié en vingt ans. Il représente aujourd’hui environ 0,17% du PIB de la France (à titre de comparaison, il représentait environ 1 % en 1967 et 0,5 % en 1989).

 Démantèlement complet de la composante sol-sol : la France est le seul État ayant possédé une composante nucléaire sol-sol à l’avoir entièrement démantelée.

 Réduction de la composante océanique : réduction de 6 à 4 du nombre de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) en service.

 Réduction de la composante aéroportée :

  • retrait anticipé du service et démantèlement des bombes nucléaires AN52 emportées par les avions Jaguar et Mirage III ;
  • retrait des avions stratégiques Mirage IV de la mission nucléaire ;
  • réduction annoncée en 2008 d’un tiers du nombre d’armes nucléaires, de missiles et d’avions de la composante aéroportée, ce qui porte l’arsenal français total à moins de 300 têtes nucléaires.
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